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L’Environnement et l’Energie, deux pistes crédibles de la BAD, pour transformer l’Afrique et l’Homme africain

Eclairer l’Afrique, l’a nourrir, l’industrialiser, l’intégrer et améliorer la qualité de vie des populations africaines ? Quels rôles pour les gouvernements, la société civile et les communautés rurales ? Un défi que la BAD entend relever dans la prochaine décennie. Mais elle est attendue sur ses résultats, pour transformer l’Afrique et l’Homme africain… De quels mécanismes dispose-t-elle? Car, 100% de renouvelables, c’est maintenant. Comment passer à la vitesse supérieure ? L’agriculture africaine peut-elle répondre au défi climatique ? Une mise au point bienvenue : «La BAD dispose déjà d’une architecture organisationnelle, logistique et financière adéquate pour y répondre. L’expert en chef en environnement à la BAD, AL Hamndou Dorsouma, a passé en revue ces questions avec ANNUALMEETINGS DAILY. Interview exclusive…
Al Hamndou Dorsouma, Chief Environment Officer

Al Hamndou Dorsouma, Chief Environment Officer

L’impact du changement climatique entrave la productivité agricole en Afrique. De manière pragmatique, quelles actions conjointes doivent être menées entre la BAD et d’autres organisations, pour aider les pays africains à atténuer les phénomènes extrêmes du changement climatique qui augmentent la vulnérabilité des ménages les plus pauvres de l’Afrique?
Les impacts du changement climatique sur l’Afrique ne sont pas une fiction : il s’agit d’une réalité que de nombreux pays africains, en particulier les communautés les plus pauvres et vulnérables, sont en train de subir de plein fouet. J’en veux pour preuves : les conséquences accrues et accélérées des sécheresses, inondations et autres événements météorologiques et climatologiques extrêmes qui ne cessent de frapper les pays du continent au cours de ces dernières années. Compte tenu de la nature complexe, transversale et transfrontalière des phénomènes climatiques, aucun pays africain à lui seul ne peut y faire. C’est pour cette raison que la BAD milite depuis de nombreuses années pour une action concertée de l’Afrique face au changement climatique. D’ores et déjà, il faut reconnaitre que l’Afrique est l’un des rares continents qui, dans le cadre des négociations multilatérales sur le climat, parle d’une seule et même voix.

Quelle est la position africaine commune sur le changement climatique
La position commune africaine sur le climat portée au plus haut niveau par les dirigeants africains, a été fortement encouragée et appuyée par la BAD qui n’a ménagé aucun effort pour apporter son appui financier, technique et logistique aux institutions africaines en charge des négociations sur le climat, notamment le Groupe des négociateurs africains, la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement, et le Comité des chefs d’Etat et Gouvernement africains sur le changement climatique. Cet effort mené de manière conjointe et coordonnée avec d’autres institutions africaines telles que l’Union africaine, la Commission des Nations-Unies pour l’Afrique et l’Agence de coordination du NEPAD, a fortement contribué à la prise en compte des préoccupations africaines dans l’Accord de Paris en décembre dernier.

Maintenant, il est question que l’Afrique puisse traduire ces engagements en termes d’actions concrètes pour réduire la vulnérabilité des populations africaines face aux changements climatiques. Cela nécessite plus que jamais des efforts conjoints et des actions d’envergure à travers des projets et programmes de résilience climatique aux échelles nationales et locales. La BAD dispose déjà d’une architecture organisationnelle, logistique et financière adéquate pour y répondre, en particulier dans un secteur aussi important pour la BAD que celui de l’agriculture, ainsi que dans les autres secteurs prioritaires de la Banque tels que les infrastructures, l’énergie, l’industrialisation et l’intégration régionale.

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