Le secteur du tourisme maintient donc sa position comme l’un des piliers de l’économie marocaine : premier secteur porteur de devises en 2012 avec 59 milliards de dirhams. Il est également le deuxième secteur employeur au Maroc et contribue à 8% du PIB après l’agriculture. Le gouvernement marocain a investi tellement vers le développement du tourisme au cours des 10 dernières années avec l’exécution de sa stratégie de tourisme, la vision 2020, il espère faire le Maroc parmi les 20 destinations de touristes principales dans le monde, la double la taille de l’industrie, augmentation jusqu’à 20 pour cent sa contribution au PIB, employer environ 500.000 personnes et surtout rebrand le pays en tant que fourniture d’une expérience de touristes plus riche, comparablement rentable, plus sûr et plus amical que d’autres destinations alternatives. Extraits
Comment évaluez-vous l’industrie du tourisme marocain ?
L’industrie touristique marocaine se porte bien au regard de la conjoncture économique mondiale. Nous remarquons en effet que le Maroc a développé une résilience au regard de sa stabilité politique sous le leadership de SM le Roi.
Nous avons atteint des performances positives en matière de flux touristiques, dans une conjoncture marquée par la crise économique qui a frappé nos principaux marchés émetteurs. Nous considérons cela comme un exploit au vu de la stabilisation de l’activité cumulée au titre de l’année 2012, portée essentiellement par la hausse du volume des arrivées des Touristes Etrangers qui s’est établit à +2%, contre un recul de -9% au début de l’année.
Cette tendance s’est maintenu, puisque pour le mois de mars 2013 nous avons enregistré une hausse de 9,4% en termes d’arrivées et de 20% en termes de nuitées dans les établissements d’éhebrgement classés.
Le secteur du tourisme maintient donc sa position comme l’un des piliers de l’économie marocaine : premier secteur porteur de devises en 2012 avec 59 milliards de dirhams. Il est également le deuxième secteur employeur au Maroc et contribue à 8% du PIB après l’agriculture.
Dans quelle mesure diriez-vous que le printemps arabe a touché l’industrie du tourisme ?
Pour lever toute ambiguïté, je tiens à préciser que le printemps arabe n’a pas les mêmes effets, compte tenu que chaque pays et chaque nation possède ses propres spécificités et j’ajouterais que le Maroc avec ses fondamentaux forts, ne peut être assimilé à aucun autre pays du Monde Arabe ou de la Région.
Comme chacun le sait, le Royaume du Maroc a entrepris depuis plus de dix ans une série de réformes audacieuses qui ont contribué à consolider son développement économique et social. Ces grandes réformes initiées sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ont permis une transformation profonde et accélérée sur le plan social, politique, économique et institutionnel ; et ont été couronnées en 2011 par l’adoption de la nouvelle Constitution qui représente un tournant historique dans le parachèvement de la construction de l’Etat démocratique marocain.
Toutefois, je tiens à préciser que l’exception marocaine, n’à pas empêché au début un amalgame de notre destination avec le reste des pays agité par le printemps arabe. Heureusement nous avons réussi grâce aux fondamentaux forts à conserver l’attractivité de notre destination. Les tendances des arrivées au Maroc ne cessent de progresser depuis 2006, malgré les perturbations liées à la crise économique mondiale, survenue dès 2008.
Quelle est la stratégie du développement du tourisme marocain et la vision 2020 du secteur ?
Grâce aux orientations Royales de Sa Majesté le Roi, le Maroc s’est résolument engagé dans une véritable dynamique de l’industrie du tourisme en se dotant d’une nouvelle stratégie touristique à horizon 2020 pour relever de nouveaux défis du secteur.
En effet, avec la « Vision 2020 », le Maroc se fixe comme ambition d’imposer notre pays comme la destination touristique de référence en termes de développement durable dans le pourtour méditerranéen, et de « hisser le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales » d’ici 2020.
La nouvelle stratégie touristique vise à créer 200.000 nouveaux lits touristiques, doubler nos arrivées de touristes, tripler le nombre de voyages domestiques, créer 470.000 nouveaux emplois directs, et doubler les recettes touristiques pour atteindre 140 Md de Dirhams à horizon 2020.
Par ailleurs, la stratégie de développement du tourisme marocain est basée sur la territorialité et sur la mise en valeur du potentiel touristique de chaque région, qui combinera une croissance soutenue avec une gestion responsable de l’environnement et le respect de notre authenticité socioculturelle.
Le Maroc est doté de certains des plus beaux sites touristes dans le monde, mais beaucoup en Afrique subsaharienne ne sont pas conscients de cela. Mais voit que le patronage par des pays européens a diminué, y a-t-il des plans pour attirer les intérêts du continent, au sud du Sahara ?
Nous accueillons une importante clientèle en provenance de l’Afrique. La ville de Fès est une destination spirituelle de notoriété pour nos amis africains de la Zaouia Tijania. Casablanca est une destination de choix pour le tourisme d’affaire et de shopping avec l’ouverture du Morocco Mall et Marrakech est une destination prisée par les touristes toutes nationalités confondues.
De plus, nous développons dans le cadre de notre stratégie 2020 une offre touristique très diversifiée répondant aux attentes de plusieurs segments de clientèle. Le touriste africain pourra bien évidemment trouver dans notre destination les offres qui lui sont le plus adaptées et nous œuvrons d’ailleurs dans le sens de diversifier nos marchés, la proximité géographique peut constituer dans ce cas un atout majeur, de même que l’accessibilité offerte par les nombreuses liaisons aériennes avec les principales capitales africaines.
Maroc prévoit d’investir jusqu’à 15 milliards d’euros d’ici à 2020 dans le secteur du tourisme. Quel est l’objectif ?
Nous accordons une grande importance au chantier de l’investissement afin de donner de la visibilité aux investisseurs sur l’attractivité et la compétitivité de la destination. Notre objectif est de doubler la taille du secteur ; nous construirons près de 200.000 nouveaux lits hôteliers et assimilés, à travers ces nouveaux développements, nous souhaitons offrir une expérience touristique riche et dense.
Pour la vision 2020 nous allons mobiliser 150 milliards de dhs, dont une bonne partie vient du secteur privé. Nous avons déjà mobilisé quelques 13 à 14 milliards de dhs en 2012. Pour l’exercice en cours, nous tablons sur 20 milliards de dhs, ce qui nous permettra d’atteindre déjà plus de 60 Milliards d’investissement programmés depuis le lancement de la Vision 2020.
De même et dans le cadre de notre nouvelle approche pour soutenir l’investissement touristique et l’orienter vers les territoires les moins développés ou émergents, ainsi que vers les nouvelles opportunités de développement, nous travaillons pour la mise en place de primes d’investissements surtout pour des destinations (Errachidia, Dakhla…) ou des produits pour lesquels le retour sur investissements n’est pas très élevé (animation…). Ces primes peuvent aller de 0 à 20% du montant global de l’investissement.
Quelles sont les opportunités d’investissement dans l’industrie du tourisme ?
Nous ciblons dans le cadre de Vision 2020 des investissements de qualité à savoir des Produits à forte valeur ajoutée qui permettront la montée en puissance des destinations établies telles que Marrakech, Agadir et Casablanca ou des projets qui vont contribuer à booster et à différentier des destinations touristiques émergentes tel que Tanger, Fès et Ouarzazate.
Notre intérêt porte sur le développement d’équipements touristiques et d’animation en l’occurrence des palais de congrès, des parcs de loisirs, des musées, des Eco Resorts ….
Votre profil s’il vous plait.
Je suis né le 16 mars 1960 à Boujaad, marié est père de deux enfants. Je suis titulaire d’un PhD en sciences humaines et sociales de l’Indiana University, USA et d’un MBA de Saint Thomas Aquinas College, New York. J’ai enseigné en tant que professeur universitaire depuis plus de vingt ans auprès de prestigieuses institutions telles que: Université d’Indiana, Saint Thomas Aquinas College à New York, la School of International Training à Vermont, Université Mohamed V, Université Al Akhawayn etc. J’ai également travaillé en tant qu’expert pour le compte d’organismes internationaux en management stratégique, politiques publiques et entreprenariat dans une cinquantaine de pays à travers le monde. J’ai publié cinq livres et une centaine d’articles en différentes langues sur divers sujets en sciences humaines et sociale et en management. J’ai également publié des séries de chroniques avec des journaux marocains et étrangers. En ce qui concerne mon parcours politique, je suis membre du Bureau Politique du Mouvement Populaire depuis 2006, je suis plus précisément chargé de la communication et de la rédaction de la plateforme électorale du Mouvement Populaire , des relations étrangères du MP et Chef de la Commission de veille politique du même parti.