Par Boubacar Sidiki Traore
L’Algérie est un acteur et un actionnaire régional important avec lequel la Banque souhaite continuer à renforcer et améliorer les relations stratégiques. C’est ainsi qu’en 2016, la BAD a soutenu le Programme d’appui à la compétitivité industrielle et énergétique (PACIE) de l’Algérie par un financement de près d’un milliard de dollars.
La coopération entre l’Algérie et la Banque africaine de développement (BAD) est passée, en 2016, à un palier supérieur offrant des perspectives d’élargissement mais également de diversification des domaines d’intervention. Cette dynamique est donc propice à l’accélération et à la diversification des moteurs de la croissance. Ce partenariat s’illustre par la convergence des cinq grandes priorités de la BAD « High5 » et des objectifs du Nouveau modèle de croissance économique 2016-2030 (NMCE) adopté par l’Algérie.
Les réformes de consolidation budgétaire résolument engagées par le gouvernement algérien, depuis juin 2014, en vue d’améliorer et de renforcer la résilience du pays aux chocs externes, contribuent concrètement à faciliter et à encourager les investissements directs nationaux et étrangers pour une croissance soutenue. En outre, les initiatives d’amélioration du climat des affaires renforçant ainsi l’attractivité du pays, ont reçu le soutien de la BAD, notamment à travers l’exécution des trois études portant sur la diversification de l’économie, la création d’emploi pour les jeunes et les femmes, et l’appui au développement des PME/PMI.
Dans la même dynamique, en décembre 2016, la BAD a appuyé les autorités algériennes par une contribution de plus d’un demi-million de dollars EU, pour l’organisation du Forum africain d’investissements et d’affaires (FAIA – « Forum d’Alger »). Cette conférence internationale, espace d’échanges et de rencontres, favorise une coopération Sud-Sud entre l’Algérie et les autres pays africains, en concordance avec la priorité de la BAD en matière d’intégration régionale. Le Forum d’Alger, qui a réuni plus de 3500 opérateurs du continent, a vu la signature de 28 accords commerciaux dans de nombreux secteurs (agroalimentaire, électronique, industrie pharmaceutique, services et industrie mécanique).
Les nouvelles interventions de la BAD s’engageront autour des piliers définis conjointement par l’Algérie et la Banque dans le Document de Stratégie-pays 2016-2018 : l’appui à l’industrialisation, l’amélioration de la compétitivité (consolidation budgétaire ; climat des affaires ; promotion de l’emploi, surtout pour les jeunes ; TIC et économie numérique) et le développement des chaines de valeurs, (industrie ; agriculture et agro-industrie), d’une part ; et le soutien à la transformation du secteur énergétique, notamment par les énergies renouvelables, d’autre part.
Dans ce cadre, les secteurs prioritaires qui seront ciblés par la Banque en Algérie sont les énergies, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, et les services clés à forte valeur ajoutée, y compris la réalisation d’un Data center des finances publiques, et la mise en place d’un système d’information du ministère des Finances. Ce programme de modernisation des finances publiques sera exécuté dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national stratégique (PNS) « Digital 2020 » découlant du Projet d’appui au recadrage de la Stratégie E-Algérie financée par la Banque.
El Hadj Boubacar Sidiki Traoré, Représentant Résident de la Banque africaine de développement (BAD) en Algérie